Chères Châtillonnaises,
Chers Châtillonnais,

L’année qui s’ouvre marque le début des concertations relatives au principal projet d’aménagement à venir dans notre commune, celui du secteur des Arues, une des dernières réserves foncières. Ce qui est aujourd’hui une zone d’activité doit faire l’objet d’une vaste requalification.

Alors que la précédente municipalité envisageait une nouvelle densification essentiellement tournée vers l’immobilier de bureaux, nous avons entièrement redéfini le projet afin d’y réaliser désormais un écoquartier multifonctionnel. Celui-ci intègre notamment l’indispensable terrain que la Ville doit mettre à la disposition du Conseil régional si nous voulons doter un jour Châtillon du lycée qui lui fait tant défaut. Par le passé, l’ancienne majorité municipale s’était toujours refusée à le faire préférant donner la priorité à la promotion immobilière. La Ville a donc enfin rempli le rôle qui était le sien, en dégageant le foncier disponible et en le mettant à disposition. Il faut désormais rester mobilisé pour obtenir du Conseil régional la construction de ce lycée dont la compétence lui revient. Il serait souhaitable que cette volonté soit celle de l’ensemble du Conseil municipal. Mais l’opposition a clairement remis en cause l’opportunité d’une telle démarche. L’aspiration d’une lycéenne ou d’un lycéen d’une ville de près de 40 000 habitants, d’être scolarisé sur le territoire de sa commune pour ce que cela implique notamment en matière de commodités de déplacements ou encore de facilités d’échanges avec ses camarades hors du temps scolaire, ne serait donc pas légitime ? Pour ma part, je me refuse à continuer de voir nos lycéens dispersés dans les communes environnantes et porterai avec constance cet impératif comme je le fais depuis tant d’années.

La chambre régionale des comptes a également récemment rendu ses observations définitives portant sur la précédente mandature. Le constat qui est fait est celui d’une ancienne Municipalité acculée, ne disposant plus de marges financières et contrainte de s’en tenir à une action réduite. Il en ressort un sous-investissement très important sur la période et la transmission d’un patrimoine municipal profondément dégradé et sous dimensionné. Les magistrats relèvent en outre une dérive de la masse salariale, particulièrement prégnante à la veille des échéances électorales et bénéficiant largement à l’entourage de l’ancienne Municipalité. L’actuelle opposition municipale revendique aujourd’hui ouvertement ce leg et cela peut légitimement surprendre. Pour notre part, nous nous employons à composer avec cet encombrant héritage dans un contexte économique désormais tout à fait exceptionnel et contraint. En dépit de ce contexte, de nouveaux équipements comme le point sécurité et service public au métro ou la Maison des Séniors ont déjà pu voir le jour et de prochains s’annoncent avec une Ludo-médiathèque et une nouvelle école intégrant de multiples fonctionnalités pour la population. Nous portons également la réhabilitation du patrimoine existant comme au stade Guy Môquet ou à la Maison des Arts. Et grâce à une grande rigueur de gestion, nous poursuivrons tous ces investissements sans augmenter les impôts des Châtillonnais.

Fidèlement,

Nadège Azzaz
Maire de Châtillon
Conseillère régionale